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Un site d’information – ceux qui l’ont vécu vous parlent
Beatrice, Ingrid, Claudia, Roberto et Marguerite (photos)
SUICIDE –
ET APRÈS ?
Chaque année en Suisse, plus de 1'000 personnes mettent volontairement fin à leurs jours. Les conjoints, les mères et les pères, les filles et les fils, les frères et sœurs, les amis et les amies, continuent à vivre.
Vous apprenez qu’un être proche s’est suicidé. C’est le choc. Vous êtes déconcerté. Vous pensez qu’il s’agit d’une erreur. Vous êtes tiraillé entre la paralysie complète et l’envie de fuir, ou l’envie de vous réveiller et de constater que c’était seulement un mauvais rêve. Avec le temps, vous réaliserez que c’est la réalité.
L’essentiel à présent est que la vie quotidienne puisse continuer pour vous et vos proches, que vous receviez un soutien de votre entourage, de l’assistance et de l’empathie de votre famille, de vos amis et voisins, de votre école ou de votre employeur.
Poursuivre sa vie semble impossible avec les tensions intérieures, le désespoir et le manque de perspectives. Les personnes suicidaires ne sont pas forcément psychiquement malades. Il peut y avoir d’autres raisons : des charges accablantes accumulées au cours des années, une situation insurmontable ou la recherche désespérée de donner un sens à sa vie. Les raisons d’un suicide sont variables. Pour la personne concernée, il semble finalement n’y avoir aucune autre issue à sa souffrance que de quitter ce monde.
Dans cette situation, il ne lui est plus possible de considérer les conséquences pour les personnes qui restent, pour sa propre famille.
Souvent, la personne qui vit ce cauchemar n’exprime pas sa détresse, peut-être par honte ou par égard pour son entourage, afin de ne pas être une charge. Elle se replie sur elle-même.
SUICIDE –
N’Y AVAIT-IL PAS D’AUTRE ISSUE ?
Le suicide est souvent le terme d’une longue souffrance.
Une personne qui a survécu à sa tentative de suicide s’est exprimé ainsi : « ce n’est pas une négation de la vie mais une négation de la souffrance ».
Perdre quelqu’un par suicide est une expérience traumatisante. C’est une rupture de la relation, un choc existentiel.
Pourquoi ? Pourquoi n’as-tu pas parlé ? Pourquoi n’as-tu pas cherché de l’aide ? Suis-je coresponsable ? Ai-je manqué quelque chose ? Suis-je passé à côté ? Je n’ai rien remarqué, je n’ai rien pu faire. Je me sens coupable, j’ai honte. Et maintenant, comment avoir confiance, en moi-même et au monde ? Comment vais-je m’orienter ? Comment y arriver – sans toi ? Qui se tient à mes côtés ?
Avec un suicide, non seulement les certitudes se brisent, mais nous nous égarons.
Vous vous sentez alors certainement sidéré, sourd et insensible. Des pensées, images et souvenirs vous accablent et vous torturent. Vous êtes triste et désespéré, vous êtes démuni, rempli de peur et de désespoir. Vous êtes tendu physiquement, craintif et déconcentré. Vous ne dormez pas bien et vous récupérez mal. Le monde vous semble étranger et inaccessible. Tout semble irréel.
Toutes ces réactions sont « normales » face à la situation incompréhensible à laquelle vous êtes directement confronté. L’apaisement vient avec le temps.
Si les symptômes décrits persistent trop longtemps, il est conseillé de s’adresser à une personne qualifiée.
APRÈS LE SUICIDE – VOUS CONTINUEZ À VIVRE
L’annonce du suicide d’une personne proche nous bouleverse profondément. Nous sommes submergés de pensées, d’images et de sentiments : douleur, désespoir, peur, tristesse, culpabilité, honte, pour ne citer que les principales émotions.
ENFANTS ET JEUNES TOUCHÉS
Les êtres humains ont un grand potentiel de survie qui leur permet de gérer les crises, tout comme les enfants et les jeunes. Cependant, ces derniers ont besoin de sécurité, de la protection et du soutien des adultes.
Dites la vérité après un suicide. Les enfants et les jeunes savent très bien qu’il s’est passé quelque chose de grave. Ils ont des questions, ils ont besoin de réponses, même s’ils n’arrivent pas à l’exprimer. Pour regagner confiance en eux et pouvoir faire confiance, les enfants et les jeunes ont besoin d’un confident fiable dans la période de crise mais aussi à plus long terme. Trouvez le langage adéquat, adapté au développement de l’enfant. Laissez-le prendre part au processus d’adieu et de deuil, même si, sous le choc, il ne peut communiquer ce dont il a besoin et ce qu’il désire. Cependant, ne le forcez jamais.
Les enfants et les jeunes savent faire preuve d’empathie – votre enfant essaie probablement de vous consoler, de vous soutenir, vous adulte, ou alors il prend des responsabilités qui le dépassent. Encouragez votre enfant à continuer à vivre sa vie : à aller à l’école, à rencontrer ses amis, à s’adonner à ses loisirs, à avoir du plaisir. Il aura probablement besoin de votre consentement.
Les enfants sont parfois désorientés quand les parents sont trop occupés par leur deuil ou par les tâches de la vie quotidienne. Si vous, parents, vous vous sentez dépassés, cherchez une assistance auprès d’amis de confiance ou de la famille. Vous pouvez toujours aussi faire appel à une aide professionnelle pour vous décharger.
Les enfants peuvent également réagir au suicide par des troubles post-traumatiques aigus comme le retrait, la phobie, l’agression, le désespoir, le découragement. Leur attention et leur capacité de concentration s’en trouvent diminuées. Ces symptômes s’atténuent en règle générale après quelques semaines. Si aucun apaisement ne se fait sentir, adressez-vous à des spécialistes compétents.
Un cercle de relations élargi dans cette situation difficile est bénéfique aussi bien pour les enfants et que pour vous-même.
FAMILLE ET
AMIS TOUCHÉS
Vous aussi, vous apprenez la nouvelle avec effroi et êtes touché.
Des questions et des hypothèses sur le pourquoi surgissent également en vous.
Notre premier réflexe est d’essayer de comprendre ce qui nous échappe. Nous cherchons des réponses et des explications. Pourtant, ce n’est pas là l’essentiel. Quelqu’un nous a quittés et nous sentons peu à peu monter en nous un profond désarroi. C’est à cela que nous devons nous confronter.
Vous aussi devez faire face à une mort tragique sans aucun adieu et voir vos proches bouleversés et perdus. Soit vous vous taisez, démuni et désemparé, soit vous débordez de conseils et d’hypothèses.
Il faut du temps pour se ressaisir, pour trouver les mots de sympathie et pour faire comprendre à ses proches qu’on est là pour eux. Même si vous êtes intimidé, vous pouvez chercher le contact avec les personnes touchées. La consternation commune unit, même si chaque individu la vit différemment. Vous pouvez aider, agir concrètement et même faire l’expérience personnelle que, malgré toute l’atrocité de la situation, la vie continue. Vos proches ont besoin de vous pour cela.
PROBLÈMES DE FINANCEMENT
Un suicide atteint toujours une famille entière.
D’un jour à l’autre toutes les sécurités sont bouleversées.
Un partenaire meurt, toute responsabilité repose sur les épaules de l’autre. Souvent ce n’est pas seulement une question de capacité personnelle, mais c’est aussi l’argent qui manque.
Peut-être que c’est le père de famille qui est mort ou vous n’avez tout simplement pas la force de chercher un travail tout de suite. Ou vous avez déjà longtemps plus travaillé dans votre métier, la recherche devient difficile. Ou vous n’avez pas encore accès au compte de votre partenaire pour régler les factures. Ou vous êtes complètement surmené(e) avec toutes ces nouvelles responsabilités, juste qu’ici c’était le domaine de votre mari/de votre femme.
En plus du choc et du vide, tous ces problèmes d’argent peuvent se poser.
Laissez-vous aider, des services appropriés peuvent vous dire comment vous en sortir et à qui s’adresser pour recevoir ce que vous revient. N’hésitez pas et informez-vous.
AusgleichskassenBasel-Stadt/
Baselland
(Witwen- und Waisenrenten)
Beratungsstelle Wegweiser von der GGG, Basel
Familienberatung Basel-Stadt
Familien- und Erziehungs-
beratungsstellen Reinach, Muttenz
Sozialberatungen Ihres Wohnortes
Pro Senectute
VOUS TROUVEZ ICI DES AIDES QUALIFIÉES:
Il est possible que vous n’arriviez pas à surmonter l’épreuve seul et que vous deviez avoir recours à de l’aide qualifiée. Votre médecin de famille ou le service d’assistance de votre paroisse peuvent être vos premiers interlocuteurs. Parlez de l’événement, de votre deuil, de vos soucis et de la suite à donner.
143
La Main Tendue
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Aide aux enfants et aux jeunes en situation d’urgence
0848 35 45 55
Elternnotruf
061 261 15 15
Ärztliche Notrufzentrale Notfallpsychiater
061 325 51 00
UPK Basel
Notfall für Erwachsene, Jugendliche
und Kinder
061 325 81 81
UPK Basel Akutambulanz
Offene Sprechstunden für Erwachsene
Mo bis Fr 8 Uhr – 16 Uhr
061 553 56 56
Psychiatrie Baselland, Liestal
Notfall für Erwachsene
061 325 82 00
Kinder- und Jugendpsychiatrie Basel
061 553 55 55
Psychiatrie Baselland, Liestal
Notfall für Kinder und Jugendliche
061 689 90 90
Zentrum Selbsthilfe Basel